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Un conservatoire de niveau européen pour la Suisse romande

 

L’enseignement professionnel de la musique subit une véritable révolution. Les classes professionnelles du Conservatoire de Fribourg et du Conservatoire supérieur et Académie de musique Tibor Varga (CSAMTV) valaisan sont ainsi désormais placées sous la responsabilité du Conservatoire de Lausanne. Depuis septembre, les élèves sont immatriculés à Lausanne, qui engage aussi les enseignants, même si les cours restent dispensés dans les locaux fribourgeois et valaisans.

L’idée est d’avoir un «Conservatoire de niveau européen», déclare Anne-Catherine Lyon, conseillère d’Etat vaudoise en charge du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture. Mais surtout, cette solution permet d’offrir aux élèves des deux cantons des diplômes reconnus. En 2004, la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique avait refusé d’octroyer aux Conservatoires de Fribourg et de Sion la reconnaissance de leurs filières professionnelles en tant que Haute Ecole de musique. Leur masse critique était insuffisante. Alors que le Conservatoire de Lausanne, institution reconnue HEM, est autorisé à délivrer ces titres. Le passage des classes professionnelles de Fribourg et Sion sous la direction de Lausanne leur permet donc d’obtenir le même statut.

«C’est une chance pour Fribourg», estime Isabelle Chassot. La conseillère d’Etat fribourgeoise se réjouit en outre que la musique sacrée, spécificité fribourgeoise, continue d’y être enseignée. Fribourg proposera même dès 2009 un nouveau master de musique sacrée. Quant au CSAMTV valaisan, il maintiendra son enseignement des cordes, du piano et de l’accordéon.

A noter que grâce à cette convention, le conservatoire de Fribourg peut garder la formation des professeurs de musique et de chant. Le master de musique sacrée représente un atout supplémentaire. Il a pour ambition de former des maîtres de chapelle accomplis, des «Kapellmeister» comme le furent Bach ou plus près de nous Pierre Kaelin. Les étudiants garderont leur spécialisation de base – l’orgue, la direction chorale ou le chant – mais seront à l’aise sur la tribune dans toutes les disciplines et recevront également un enseignement en composition, dans l’objectif d’animer la vie d’une paroisse.

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Plaidoyer pour une pratique musicale spontanée

Faire de la technique,
ou de la vie?



Le privé: parent pauvre
Quel enseignement de la musique dans un proche avenir? Quatre questions à Denis Beuret, directeur de l’Ecole de musique créative, à Semsales (FR).

Comment voyez-vous l’enseignement de la musique dans un proche avenir? Quelle différence avec la situation actuelle?
J’espère que la musique sera reconnue et enseignée comme les autres branches à l’école et que les musiciens professionnels pourront être engagés pour donner ces cours.

Les points forts de cet enseignement?
Les dernières innovations sont plutôt à trouver au niveau de l’interactivité avec des accompagnements musicaux des exercices. Malheureusement, les méthodes ne proposent pas toujours des exercices de qualité.

La reconnaissance officielle est-elle suffisante?
Au niveau scolaire primaire, les enseignants ne maîtrisent souvent pas assez bien la musique. Au niveau secondaire, les élèves arrivent avec un niveau tellement bas qu’il n’est pas possible de faire de la musique intéressante avec eux. Et il est trop tard pour enseigner le solfège, car les élèves sont indisciplinés et pas du tout intéressés.

Le rôle des écoles de musique par rapport à des conservatoires «classiques»?
Les écoles de musique sont les parents pauvres de l’enseignement musical extra-scolaire. Elles doivent adapter leurs tarifs par rapport aux écolages du conservatoire, mais ne sont pas subventionnées par le canton et les communes. Cette situation est intolérable et il faut absolument adopter dans tous les cantons une solution identique à celle qui a été trouvée dans le canton de Vaud. L’Ecole de Musique Créative a pour spécificité qu’elle applique les mêmes tarifs pour les adultes que pour les enfants car il n’y a pas de raison de payer plus si on est adulte. L’enseignement, est adapté en fonction des élèves et des objectifs que l’on fixe ensemble.

Genève:

Ecole sans école. Rencontre avec le professeur et pédagogue Claudio Chiacchiari.
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Les bébés à l'école. Un éveil musical pour les tout petits.
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A suivre...

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